Racine, Phèdre

Texte 1 : Racine, Phèdre, Acte I , sc. 1 


 
Phèdre est une tragédie de Racine   datant de 1677. Il s’agit d’une pièce parfaitement représentative du théâtre classique du dix-septième siècle. L’héroïne donne son titre à la pièce ‘(Titre éponyme)
Phèdre, l’épouse du héros Thésée, tombe amoureuse du premier fils de celui-ci : Hippolyte. Cette passion, considérée comme incestueuse, va provoquer le malheur de Phèdre et de son entourage.
 

Racine, Phèdre – Résumé analyse de l’oeuvre complète


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Phèdre, titre éponyme de la pièce de Racine. « Phaedra », la lumineuse.  sa mère, Pasiphaé,   s’était unie avec un taureau et donna   le jour au   Minotaure.  Son père, Minos,  descend de Jupiter, ce qu’elle rappelle elle-même : « J’ai pour aïeul le père et le maître des dieux […] » (vers 1275). Mais ce père est devenu  juge suprême aux Enfers : « Minos juge aux Enfers tous les pâles humains. » (vers 1280). De lui, elle hérite à la fois la rigueur de sa propre conscience qui la juge, mais aussi les ténèbres qu’elle porte en elle, les sombres pulsions et les désirs coupables qui l’agitent.  
 

La première scène de Phèdre, est, bien sûr, une scène d’exposition. Comme toutes les scènes d’exposition, elle est destinée à donner au spectateur les informations dont il a besoin pour comprendre la pièce. Mais elle est aussi une scène d’aveu. 

 

Hippolyte   
Cher Théramène, arrête, et respecte Thésée.
De ses jeunes erreurs désormais revenu, 
Par un indigne obstacle il n’est point retenu; 
Et fixant de ses vœux l’inconstance fatale,
Phèdre depuis longtemps ne craint plus de rivale. 
Enfin en le cherchant je suivrai mon devoir,
Et je fuirai ces lieux que je n’ose plus voir.

Théramène
Hé ! depuis quand, Seigneur, craignez-vous la présence
De ces paisibles lieux, si chers à votre enfance,
Et dont je vous ai vu préférer le séjour
Au tumulte pompeux d’Athènes et de la cour ? 
Quel péril, ou plutôt quel chagrin vous en chasse ?

Hippolyte
Cet heureux temps n’est plus. 
Tout a changé de face
Depuis que sur ces bords les dieux ont envoyé 
La fille de Minos et de Pasiphaé.

Théramène
J’entends. De vos douleurs la cause m’est connue,
Phèdre ici vous chagrine, et blesse votre vue. 
Dangereuse marâtre, à peine elle vous vit,
Que votre exil d’abord signala son crédit.
Mais sa haine sur vous autrefois attachée, 
Ou s’est évanouie, ou s’est bien relâchée.
Et d’ailleurs, quels périls vous peut faire courir
Une femme mourante et qui cherche à mourir ?
Phèdre atteinte d’un mal qu’elle s’obstine à taire,
Lasse enfin d’elle-même et du jour qui l’éclaire,
Peut-elle contre vous former quelques desseins ?

Hippolyte
Sa vaine inimitié n’est pas ce que je crains.
Hippolyte  en partant fuit une autre ennemie. 
Je fuis, je l’avouerai, cette jeune Aricie ,
Reste d’un sang fatal conjuré contre nous.

Théramène
Quoi ! vous-même, Seigneur, la persécutez-vous ? 
Jamais l’aimable sœur des cruels Pallantides
Trempa-t-elle aux complots de ses frères perfides ?
Et devez-vous haïr ses innocents appas ?

Hippolyte 
Si je la haïssais, je ne la fuirais pas.
 

Phèdre, acte I, scène 1, vers 1-56


 

 

Phèdre, titre éponyme de la pièce de Racine. « Phaedra », la lumineuse.  sa mère, Pasiphaé,   s’était unie avec un taureau et donna   le jour au   Minotaure.  Son père, Minos,  descend de Jupiter, ce qu’elle rappelle elle-même : « J’ai pour aïeul le père et le maître des dieux […] » (vers 1275). Mais ce père est devenu  juge suprême aux Enfers : « Minos juge aux Enfers tous les pâles humains. » (vers 1280). De lui, elle hérite à la fois la rigueur de sa propre conscience qui la juge, mais aussi les ténèbres qu’elle porte en elle, les sombres pulsions et les désirs coupables qui l’agitent.  

 

 


 

 

Phèdre de Jean Racine – Patrice Chéreau Acte 1


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