L’ART D’ANALYSER UN TEXTE ROMANESQUE

Analyser un texte, c’est avant tout comprendre par quels moyens l’auteur parvient à dire ce qu’il veut dire et à nous le faire comprendre. Il faut donc en quelque sorte faire le chemin inverse de celui de l’auteur… En fonction du genre et du type de texte, certains éléments seront plus importants que d’autres mais globalement, les questions sont toujours à peu près les mêmes…

L’avant-texte

  Le paratexte, tirez-en toutes les informations possibles :

  • Date – titre – où se situe l’extrait dans le roman ?
  • S’agit-il d’un incipit ? de l’épilogue ?
  • De quel type de scène s’agit-il ? scène de rencontre ? Mort ? …
  • De quel sous genre de roman s’agit-il

 L’histoire littéraire 

  1. Essayez de replacer le texte dans son époque
  2. A quel mouvement/courant littéraire appartient-il ?
  3. Quelles pistes de lecture cette information peut-elle vous donner ?

(voir cours roman)

 

  

  • Exercices en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=OyOxZmrjqUE

Les questions magiques : Qui ? A qui ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ?

 L’énonciation

  • Qui parle à qui ?
  • Pour le savoir, il suffit d’étudier les pronoms… « je » ; « il », « ils », « elle », « elles », « on » « nous », « vous »….et les noms …
  • Repérer aussi les indices traduisant les sentiments ou les opinions du locuteur.(choix du vocabulaire . Modalisateurs…)

 

 Le narrateur : Qui voit ?

  • Est-il un personnage de l’histoire ?
  • Est-il étranger à l’histoire ?
  • Est-il effacé ou au contraire se manifeste-t-il ?
  • Grâce à quels éléments le voit-on ?

 

  La focalisation (ou point de vue)

  • Focalisation externe : le narrateur ne sait que ce qui peut être vu de l’extérieur du ou des personnages.
  • Focalisation interne : le narrateur sait la même chose que ce que le personnage sait de lui-même et du monde.
  • Focalisation zéro (ou omnisciente) : le narrateur sait tout des personnages, même ce qu’ils ne savent pas eux-mêmes : : leur passé, leur présent, leur avenir…

La focalisation peut varier d’une page à l’autre.

 

 Le discours : Paroles rapportées

  • Discours direct : On rapporte fidèlement les paroles exactes dites par le personnage. « je ne viendrai pas »
  • Discours indirect : On intègre les paroles à la narration en utilisant des verbes introducteurs : Il a dit qu’il ne viendrait pas »
  • Discours indirect libre : paroles (et pensées) rapportées mais sans verbes de paroles
  • Discours narrativisé : les informations détaillées ne sont aps données ; on indique juste le sujet de la discussion

 

Pourquoi plutôt un discours qu’un autre ? (Discours direct, indirect, indirect libre)

(Voir fiche discours)

 

 Les registres :

  • Comique ? Tragique,  pathétiques ? Satirique ?

(voir fiches registres)

 

 Le style

 Le lexique :

  • Champ lexical … (peur, amour, haine, cuisine…Tout est possible !)
  • Les adverbes (temps, lieu…)
  • Le type de verbe (perception, état, action…) et ce qu’ils indiquent
  • Le niveau de langue (qui peut changer en fonction des personnages)

 

 La ponctuation :

  • Absence de ponctuation
  • Beaucoup d’interrogatives ? D’exclamatives ? de points de suspension…

Evidemment il faut en tirer une analyse. Uniquement le repérer ne sert à rien !

 Les verbes : temps, modes et leurs valeurs :

(Voir fiche verbes)

 

La structure des phrases

  • Opposition phrase courte, phrase longue
  • Phrase longue avec mises en apposition
  • Phrase sans verbe
  • Syntaxe volontairement incorrecte…

 Les principales figures de style

  • Comparaison
  • Métaphore
  • Personnification
  • Enumération
  • Gradation
  • Hypotypose
  • Métonymie, synecdoque…

(Voir fiche figures)

 

1.1.1       Les niveaux de langue :

L’auteur utilise des langages spécifiques en fonction d l’origine des personnages…

La structure

 Ordre du récit :

  1. L’ordre est-il chronologique ?
  2. Y a-t-il des bouleversements temporels ? Et pourquoi ?

Le rythme du récit

Le rythme du récit c’est la comparaison entre le temps de l’histoire (temps des événements dans la fiction) et le temps de la narration (temps mis par le narrateur pour raconter, mesurable en nombre de lignes, de paragraphes, de pages etc.).

 

  • L’ellipse:   passer sous silence un moment (plus ou moins long) de l’histoire.   Il s’agit fréquemment de mettre en valeur l’événement qui succède à l’ellipse.
  • Le sommaire: accélère le rythme du récit en résumant une partie de l’histoire. Le temps de la narration est donc plus court que le temps de l’histoire : vingt ans d’une vie rapportés en quelques lignes, par exemple.
  • La scène égalité de durée entre narration et fiction. Elle donne l’impression que l’histoire se déroule en temps réel. Elle se présente le plus souvent sous forme d’un dialogue ou de paroles rapportées qui correspondent à moment important de l’histoire sur lequel le narrateur s’attarde en révélant les pensées des personnages, en livrant des détails.
  • Le ralenti: grossit   la narration grâce à des descriptions, des commentaires, des impressions diverses dans le but de retarder l’information donnée au lecteur. Fréquemment utilisée dans le récit fantastique, cette vitesse narrative participe du suspense, lorsqu’un personnage est confronté à un danger imminent par exemple.
  • La pause: suspend la narration. Il ne se passe plus rien du point de vue des événements, mais l’auteur s’attarde à la description. On parle de pause descriptive.   le portrait d’un personnage, par exemple. (Voir rôle des descriptions)

 

 L’action :

  • Le passage fait-il avancer l’action ?
  • Que se passe-t-il ?
  • Cette action a-t-elle une valeur symbolique ?

Les personnages :

  • Comment sont-ils caractérisés ? (Direct indirect) ;
  • Quelles relations les personnages entretiennent-ils entre eux ?
  • Quelles images de l’homme et de la société ces personnages nous donnent-t-ils ?

 

 Le rôle des descriptions

  • Se demander à quoi sert la description dans le texte
    • Motivation interne : conséquence de l’action
    • Motivation externe : Narrateur décrit sans justification claire

 

  • Y-a-t-il des changements dans le temps des verbes ?

 

  • A qui attribuer la description : Qui décrit ?
    • Au personnage ?
    • – Au narrateur ?

 

  • D’où est vu l’objet (ou personnage ou scène) décrit ?

 

  • Quelle est la fonction de cette description ?

– Ornementale : Morceau brillant, détachable du reste ; permet de ralentir le récit.

– Explicative : Portraits-, savoirs à faire passer au lecteur, effet de réel…

– Symbolique : Informations sur le personnage ou l’intrigue à travers le symbolisme de la description

– Prédictive : qu’annonce-t-elle ? Est-ce une mise en abime du récit ?

 

  • Qu’est-ce qui est décrit ? Comment ?
    • Ironie ?

Le cas de l’incipit

  • Déterminer le type d’énoncé :

Type dramatique : à une époque donnée, dans un lieu donné quelqu’un fait, faisait ou fit quelque chose. (Diable au corps)

– Type discursif : une voix parle, celle d’un narrateur qui s’adresse au lecteur (Chartreuse de parme)

type descriptif : texte s’ouvre par une description (rouge et le noir)

  • Le personnage
  • Détails donnés immédiatement sur lui de manière claire ou au contraire énigmatique
  • Le narrateur est-il présent dès le début ?