Du côté de la mise en scène

Espace scénique : Rapport scène/salle :

Zone de jeu utilisée par les acteurs.

Il peut s’agir du plateau proprement dit, mais il arrive que les acteurs descendent dans la salle parmi les spectateurs ; il y a alors (momentanément ou régulièrement) confusion des espaces scénique et public.

Le lieu où spectacle se déroule fait sens : « vrai » théâtre ou lieu récupéré, détourné (usine, etc) ? rue, parc public, transport en commun…

Position du public par rapport à la scène:

  • Frontale, en vis-à-vis, en cercle, demi-cercle…
  • Esthétique du « quatrième mur »
  • Scène bi frontale ? ou les comédiens jouent-ils, par exemple, avec le public ?
  • Y a-t-il des adresses directes aux spectateurs ? (effet de distanciation).

  • Comment fonctionne l’espace de jeu quant à ses entrées et sorties ?
  • Le hors-scène.

Espace dramatique :

C’est-à-dire ce que représente le décor (un salon, un parc, un temple…).

Esthétique du décor : réaliste, voire naturaliste, métaphorique, dépouillé ? Absence de décor ? Théâtre d’illusion ou théâtre de convention (s) ?

Recensement des objets : accessoires, mais aussi tous les éléments du décor, les costumes.

  • La lumière, le son ou la musique sont aussi des « objets » théâtraux. Ils peuvent , bien sûr, être analysés séparément. L’essentiel étant de montrer la cohérence entre ces divers objets.
  • Fonctionnement de tous ces objets : sont-ils utilisés comme simples accessoires de jeu ou comme éléments purement décoratifs ? Ont-ils valeur de signes sociaux, culturels, historiques, ou de symboles ? Sont-ils détournés de leur fonction habituelle ? Valeur des matériaux utilisés ? (rudes, doux, primitifs, travaillés, etc). Couleurs (signifiantes ?) .
  • Lumières : art de sculpture de l’espace. La lumière peut être « réaliste », en mimant, par exemple, les
moments de la journée mais elle
peut aussi créer des ambiances « psychologiques ».
Elle délimite des espaces, crée des volumes, isole, permet des « gros plans » sur un personnage ou un objet.
Elle rythme le spectacle et doit être analysée comme un signe théâtral, même si ses variations sont très discrètes et qu’on l’oublie, parfois. Rôle de la couleur, mais aussi de l’ombre.
  • Musique, bruitages… comment ces signes fonctionnent-ils ?
  • Costumes : il est parfois impossible de les décrire tous. On peut se contenter de donner les aspects les plus caractéristiques ou originaux : costumes de l’époque de la fable (à distinguer, bien sûr, de l’époque de l’écriture) ; anachronismes ? ou volonté de « contemporéaniser » ? (voir « parti-pris » plus loin). Ou encore ne renvoyant à aucune époque particulière.
  • Fonction sociale du costume. Matériaux, couleurs et sensations qu’ils produisent.

Cohérence de l’esthétique des costumes et du décor ? des costumes et du jeu des acteurs (rapport du costume au corps) ?

Jeu et rapports proxémiques :

Désigne la distance physique entre les comédiens (donc les personnages).

Le regard peut entrer dans cette analyse. Il est un moyen d’« harponner » un autre et de réduire, par exemple, la distance physique.
L’analyse des distances entre comédiens (et personnages) et de leurs mouvements va poser la question de la place de l’acteur dans l’espace , du type de gestuelle utilisée, de la qualité de l’énergie déployée. Et donc de la façon d’utiliser sa voix, (voire les accents ou intonations particulières)

Le style de jeu est-il en cohérence avec l’esthétique du décor ? Conventions théâtrales (aparté ou effets de distanciation, etc) et aussi du rapport du comédien à son personnage : jeu naturaliste, distancié, … ?.

  • Autres éléments. Ils font partie de la représentation mais peuvent être étudiés indépendamment du spectacle : l’affiche, le programme, le billet d’entrée, dans certains cas.Lelieu d’accueil dans le cas du théâtre du soleil
  • Le parti-pris du metteur en scène : C’est sa définition qui est le véritable objectif de l’analyse de la représentation. La mise en scène est le résultat d’un CHOIX. Le metteur en scène s’est-il simplement mis au service du texte ou a-t-il utilisé le texte comme « pré-texte » ? Qu’a t’il voulu montrer, démontrer, souligner, mettre en valeur … ? Cohérence de l’ensemble des signes ? A-t-il atteint son objectif ? (Voir vidéo intervention F.Ortiz)